Prise de poids inexpliquée : Et si ça se passait hors de l’assiette ?

La prise de poids inexpliquée peut être définie comme l’augmentation de la masse corporelle sans changement de régime alimentaire. L’obésité a des conséquences physiques, psychiques et sociales sur l’individu qu’il est important de ne pas négliger. Souvent liée à une alimentation hypercalorique et à un mode de vie sédentaire, cette obésité primaire ou commune touche pas loin de 95% des cas. Pour les 5% restants, on parle plutôt d’obésité dite «secondaire», en rapport avec un trouble hormonal ou une prise médicamenteuse. Le déséquilibre de la balance énergétique a alors trait à des anomalies de régulations de la boucle faim-satiété. Notons que seul un traitement de la maladie sous-jacente peut véritablement voir régresser cette obésité secondaire.

Une insuffisance hormonale

Malgré un petit appétit, une prise de poids semblant inexpliquée peut s’accompagner de l’apparition très progressive de symptômes comme la fatigue intense, la frilosité, l’essoufflement, l’enflement du visage, la peau pâle et sèche, la chute de cheveux, la constipation, l’irritabilité et l’humeur dépressive. L’ensemble de ces signaux peut avoir pour origine une hypothyroïdie, c’est-à-dire une insuffisance de production d’hormones thyroïdiennes, aux causes multiples mais dominées par la thyroïdite ou la carence en iode. A noter que, dans le cas de l’hypothyroïdie, le goitre peut être visible ou non. Un traitement médical permet de substituer l’insuffisance hormonale et, par là même, de faire régresser les symptômes.

Un excès de cortisol

Résultant d’un excès de cortisol dans le sang, le syndrome de cushing peut avoir des causes multiples toutefois celles-ci résultent le plus souvent de la prise prolongée de corticoïdes à visée thérapeutique. Rappelons que ces médicaments sont à prendre uniquement sous prescription médicale et que l’automédication est à proscrire. Dans de rares cas, le syndrome de cushing est la conséquence d’une sécrétion excessive de cortisol par la glande hypophysaire ou la glande surrénale. Il se manifeste essentiellement par une obésité du quart supérieur du corps (au niveau du tronc ou au niveau du visage qui devient rond lunaire) contrastant avec des jambes grêles (par fonte musculaire). D’autres signes peuvent accompagner la prise de poids, à savoir une fragilité cutanée se manifestant par l’apparition de vergetures pourpres et d’ecchymoses, de fatigue, d’hypertension, d’anxiété, de dépression ainsi que de troubles du sommeil et de concentration. Son traitement dépendra de la cause déterminée par l’endocrinologue.

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