La ménopause : une étape naturelle dans la vie d’une femme mais « naturelle» ne veut pas forcément dire «bien vécue». Les changements hormonaux qu’elle provoque entraînent de multiples désagréments et transformations qu’il est utile de connaître pour mieux les accepter. Et quid des traitements hormonaux de substitution ? On fait le tour de la question.
Qu’est-ce que la ménopause ?
La ménopause est la période dans la vie d’une femme qui correspond à la diminution progressive allant jusqu’à l’arrêt de la production d’œstrogènes et de progestérone par les ovaires. Elle conduit à l’arrêt des règles et survient, dans la majorité des cas, entre 45 et 50 ans. Elle est précédée d’une période de 5 à 7 ans, appelée périménopause, durant laquelle une irrégularité du cycle ou des changements d’humeur sont perceptibles. Les signes et leur intensité varient énormément d’une femme à l’autre selon son vécu, son état de santé, sa personnalité et son profil psychologique.
Quels sont les troubles qui peuvent apparaître ?
Suite à ces changements endocriniens physiques et psychologiques, des troubles climatériques tels que bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, insomnie, fatigue, troubles de l’humeur pouvant aller jusqu’à une tendance dépressive vont survenir. On notera aussi une sécheresse inhabituelle du vagin mais aussi des yeux et de la peau. La chute de la sécrétion d’oestrogènes entraînera une perturbation du métabolisme des lipides, une élévation du taux de cholestérol LDL (mauvais cholesterol) et des triglycérides responsables de maladies cardio-vasculaires et du diabète, d’une prise de poids et d’une modification de la répartition des graisses. Ces symptômes physiques mais aussi émotionnels et psychologiques peuvent entraver la santé et le bien-être de la femme surtout si celle-ci vit déjà dans une situation de stress ou de fragilité socio-économique ou psychologique.
Y a-t-il des changements à opérer dans son mode de vie et d’alimentation à l’arrivée de la ménopause ?
Une alimentation riche en fibre va régulariser le taux de glucose dans le sang et abaisser le taux de ghréline, hormone qui stimule l’appétit. La consommation de protéines à chaque repas augmentera aussi la sensation de satiété. On évitera les sucres concentrés, responsables d’une hausse rapide de glucose dans le sang suivi d’une hypoglycémie qui peut entraîner bouffées de chaleur et irritabilité. On privilégiera les fruits. Un apport supplémentaire en calcium, fer, vitamine B et D peut s’avérer utile tout comme la pratique d’une activité physique modérée. Plusieurs études ont montré que 4 h de marche par semaine avec un supplément de calcium et vitamine D se traduit par un gain osseux significatif.
On veillera aussi à réaliser régulièrement un bilan médical incluant examen des seins (avec mammographie et échographie mammaire), ostéodensitométrie et frottis cervical. En résumé, la ménopause n’est pas une maladie mais l’implication de la femme dans la gestion de sa santé et un suivi médical régulier sont essentiels.