La migraine : un mal qui n’est pas une fatalité

Dans tous les pays où des études sur le sujet ont été réalisées, les chiffres parlent d’eux-mêmes : 12,5% de la population adulte souffre de cette maladie et, chose étonnante, plus du quart des personnes atteintes ne s’identifient pas comme migraineuses. Alors la migraine, qu’est-ce que c’est ? quelles sont les personnes à risque ? Comment s’en prémunir ? que peut faire la médecine ? On fait le tour de la question en 4 questions.

La migraine qu’est-ce que c’est ?

La migraine se distingue du mal de tête «ordinaire» par sa durée (de 4 à 72 heures), sa fréquence (très variable d’une personne à l’autre, on parle de plusieurs crises par semaine à une crise par an au moins) et son intensité. La douleur est souvent localisée d’un seul côté de la tête ou près d’un œil et est perçue comme des
«pulsations» dans la boîte crânienne, aggravées par la lumière et le bruit, parfois même les odeurs. Elle s’accompagne généralement de nausées et de vomissements. Dans 10 à 30 % des cas, les crises sont précédées de manifestations physiologiques (éclairs lumineux, perte de vue temporaire,…) qui disparaissent en moins d’une heure et avant que la migraine ne survienne.

Quelles sont les personnes à risque ?

Etre une femme augmente le risque de migraine ! Cette maladie touche en effet 3 fois plus de femmes que d’hommes, seul 6% sont atteint de ce mal. La migraine est également répandue chez les enfants et les adolescents (5 % à 10 %), chez qui elle est souvent sous-diagnostiquée. Si les premières crises apparaissent habituellement durant l’enfance ou le jeune âge adulte, elles tendent à se faire plus rare au-delà de 40 ans et à disparaître après 50 ans.

Comment réduire la fréquence de la migraine ?

Les déclencheurs de la migraine sont multiples, d’origine alimentaire et non alimentaire (voir encadré) et varient totalement d’une personne à une autre. Aussi, pour mieux connaître «sa migraine», les médecins conseillent généralement à leur patient d’établir un «journal des migraines», un carnet où noter tout ce qui a été consommé ainsi que les actions et conditions dans lesquels la personne se trouve avant le déclenchement du mal. Il ne reste plus, ensuite, qu’à réduire ou à éliminer ce qui déclenche la migraine. respecter une bonne hygiène de vie est essentiel : le manque d’exercice et de sommeil, trop d’alcool et une alimentation trop riche sont définitivement des facteurs aggravants, tout comme le stress.

Quels sont les outils dont dispose la médecine ?

Pour soulager les personnes souffrant de migraines graves et fréquentes, des traitements prophylactiques pourront être prescrits par le médecin traitant. Ceux-ci ne guérissent pas la migraine mais ils ont pour but de diminuer l’intensité et la fréquence des crises. Ils constituent donc un traitement de fond.

Conclusion, consultez. Cela en vaut vraiment la peine.

LES DÉCLENCHEURS D’ORIGINE NON ALIMENTAIRE

le stress ou une période de calme après une période de stress ; la faim, jeûner ou sauter des repas; une modification des habitudes de sommeil (dormir plus tard que d’habitude, par exemple); une modification de la pression atmosphérique; la lumière vive ou les bruits forts ; faire trop ou pas assez d’exercice physique; le parfum, la fumée de cigarette ou des odeurs inhabituelles; divers médicaments, dont les analgésiques utilisés trop fréquemment et les contraceptifs oraux, dans certains cas.

LES DÉCLENCHEURS D’ORIGINE ALIMENTAIRE

L’alcool ; la caféine (ou le manque de caféine) ; les fromages vieillis ; le chocolat ; le yogourt ; les aliments fermentés ou marinés ; le glutamate monosodique ; l’aspartame.

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