L’argent fait-il le bonheur ?

Bien que l’on dit souvent qu’il y contribue largement, l’argent, et par la même et la richesse matérielle qu’il permet d’obtenir, n’assure pourtant ni le bonheur ni l’équilibre familial. Avec Kenza Jai Hokimi, psychothérapeute et master coach certifiée en neurosciences motivationnelles et scolaires, on tente de voir comment on peut apprendre à être riche autrement.

Une générosité dénuée de matérialité

S’il est toujours agréable de pouvoir gâter les gens qu’on aime, on est toutefois contraint de freiner nos ardeurs face au maintien parfois périlleux de notre budget. Pouvant de temps à autre générer de la frustration, il est toutefois important, surtout en tant que parent, d’éviter de se mettre la pression au risque d’entrer dans un cercle frénétique infernal. Trop souvent restreint par une quête constante de confort individuel, le but de la vie ne doit en effet pas se limiter aux dépenses et aux accumulations matérielles. Gardons à l’esprit qu’au sein de la famille, les moments où nous mettons au diapason les choses les plus simples de la vie ont vraisemblablement le plus de sens. L’amour inconditionnel qui émane de la cellule familiale étant un moteur puissant pour recréer des liens et développer une sensation intense de bien-être, il est profitable de poser, chaque jour, des actes généreux et dénués matérialité mais bien en rapport avec un acte familial solidaire. Plutôt que d’aspirer à un bonheur clé en main, il s’agit plus modestement de trouver comment découvrir la joie au cœur de notre vie. Nous inspirant de la pensée de Spinoza, tentons de déceler ce qui peut nous mettre réellement en joie ici et maintenant.

Être plutôt qu’avoir

Tel un challenge, il conviendrait chaque jour de penser à cinq raisons au moins d’éprouver de la gratitude. Ainsi, cela deviendra une habitude, nul besoin d’attendre un événement particulier pour se réjouir. Plus encore, prendre conscience qu’être riche, c’est aussi apprendre à se focaliser sur ce qui nous rend heureux sans se laisser submerger par les éléments négatifs sera des plus rentable. Très en vogue, la psychologie positive peut nous soutenir dans cette voie, à condition d’aspirer à mieux se comprendre afin de se libérer du poids des choses. Dans le monde urbain, suractif et hyperconnecté, les conditions strictes de l’épanouissement qui sont mises en avant ne sont bien souvent que pures illusions, la pleine conscience peut nous permettre d’identifier nos véritables besoins et de les mettre en harmonie.

Une transmission de valeurs

Au sein de la cellule familiale, la matérialité peut pousser certains enfants à passer à côté de la vraie signification de l’amour parental. En effet, si on lui montre qu’aimer c’est recevoir des cadeaux ou que c’est seulement l’argent qui nous fait vivre, on ne lui permet pas de connaître le sens profond de la vie de famille. En effet, ce n’est pas avec l’argent que nous pouvons acheter l’amour pour nos enfants mais c’est avec l’amour inconditionnel que nous pouvons lui offrir. Enfin, l’amour et la structure (cadre sécurisant) étant des ingrédients de base pour le bon développement de l’enfant, il est essentiel de communiquer sur ce qui compte vraiment pour nous en tant que famille. Tenter de lui inculquer des valeurs lui permettant de s’adapter financièrement à toutes les situations possibles, permet en somme de le préparer aux réalités de la vie.

A MÉDITER…

Au tournant du XXème siècle, le sociologue et économiste Vilfredo Pareto écrivait «On ne sait pas où commence la richesse, comme on ne sait pas où débute la vieillesse.»

 

Source: FA

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