Le dilemme de l’après bac

Avant même d’obtenir votre bac, plusieurs choix cornéliens vous taraudent déjà : quelle filière sera la bonne ? Ecole privée ou publique, que choisir ? Poursuivre ses études au Maroc ou à l’étranger, pour quelle décision opter ?

Répondre à toutes ces questions prend, chaque année, les allures d’un véritable cauchemar pour des milliers d’étudiants en passe d’obtenir leur bac.

Pour les étudiants, le temps n’est pas toujours le meilleur des alliés…

Pour Anas, étudiant en terminale S, réussir son bac n’est même plus un problème. «C’est l’après bac qui m’intrigue ! Je n’arrête pas de me poser des centaines de questions sur ce que j’ai vraiment envie de faire une fois le bac en poche. Est-ce que je ne devrais pas opter pour une grande école ? Et si oui, ma moyenne me suffira-t-elle pour m’y inscrire ? Ai-je été correctement orienté ?». Les choix possibles d’études après le bac restent évidemment très variés. Et pour formuler une décision cohérente, un temps de réflexion devrait naturellement s’imposer. Or justement, le temps manque souvent cruellement lorsque l’on veut se décider pour un projet de formation supérieure. Pour Asmaa, jeune bachelière, le temps reste compté pour choisir ce qu’elle voudrait faire. «Il y a, d’une part, les examens du baccalauréat qui nécessitent une concentration permanente, en plus des évaluations continues sur toute l’année. En outre, les meilleures filières nécessitent que l’on s’y prenne tôt dans l’année pour s’y préinscrire. Il en résulte souvent une désorientation auprès des étudiants qui ne savent plus à quel saint se vouer !».

Rassurantes les écoles privées !

Face au déboussolement ambiant généré par le difficile choix des filières idoines, les écoles privées restent une alternative sérieuse pour poursuivre ses études. «La plupart des parents vont vous répondre que le privé est plus intéressant pour la formation de leurs enfants, car il impose des règles plus fermes en matière d’assiduité et offrent des cursus plus cohérents, moins théoriques et plus adaptés au monde de l’entreprise », nous apprend cette enseignante dans un lycée public. Et d’ajouter que « Vu sous cet aspect, on est forcé de penser que l’enseignement privé reste un palliatif important face au public car il offre la possibilité d’étudier des modules de formation spécifiques et techniques qui n’existent guère dans le public». Même si elles restent plutôt onéreuses pour bon nombre de Marocains, il y a aujourd’hui pléthore d’écoles supérieures privées qui s’adaptent de plus en plus aux petites bourses. Pour payer moins, les étudiants peuvent même débuter leur cursus universitaire dans le public et l’achever par un master dans le privé. Les diplômes délocalisés restent les plus attrayants pour les étudiants. «Ils permettent d’obtenir des diplômes français ou canadiens sans avoir besoin de perdre beaucoup d’argent ou de s’expatrier à l’étranger pour les acquérir», nous expliquent en chœur les étudiants d’un master délocalisé.

L’Université marocaine a toujours la côte, mais…

L’université, malgré une réputation blafarde, suscite toujours autant d’engouement auprès des étudiants. Mais cet engouement reste biaisé par le fait que souvent l’université reste le dernier recours pour les étudiants qui n’arrivent pas à fixer leur choix sur une filière ou qui n’ont pas réussi le concours d’admission à de grandes écoles. Au Maroc, il existe 14 universités réparties sur la totalité du territoire. Ce nombre devrait être porté à 20 universités à l’horizon 2020. Les domaines d’études sont l’enseignement originel, le droit et l’économie, les lettres, les sciences, la médecine, les sciences de l’ingénieur, le commerce et la gestion, les sciences de l’éducation et la traduction. Dans nos contrées, l’université semble connaître un certain regain auprès des jeunes bacheliers. Les tous derniers chiffres publiés par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, semblent conforter cette tendance. Ils font ressortir une augmentation de 47% du nombre des étudiants inscrits dans les universités marocaines. Les inscrits sont ainsi passés de 446.985 durant l’année universitaire 2011-2012 à 656.467 au cours de 2014-2015 !

 

Et pour les non bacheliers ?

Pour ceux qui ont raté leur bac ou qui n’envisagent pas de l’obtenir, sachez que rien n’est perdu ! Il est en effet toujours possible de se rabattre sur les établissements de formation professionnelle qui dispensent un enseignement de qualité. Une formation au sein de l’OFPPT vous permettra d’accéder au titre de technicien au bout de deux années et ce, dans des disciplines aussi variées que le génie chimique, les arts graphiques ou la logistique. Dans le secteur privé également, plusieurs écoles acceptent les niveaux bac, leur offrant ainsi des formations qui ne manquent pas d’éclectisme, allant de l’action commerciale à hôtellerie, en passant par le marketing. Ce genre de formation permettra d’intégrer rapidement le marché de l’emploi.

 

Source: FA

Partagez cet article, Choisissez votre Plateforme !