Premier ramadan, premier pas dans le monde des grands

Expliquer Ramadan à ses enfants est l’occasion de rappeler à quel point l’amour et le partage sont des valeurs essentielles en Islam. Mais comment parler à nos petits bouts de si grandes choses que sont la foi, le jeûne, la prière ? Avec des mots simples et beaucoup de conviction !

Rachida se souvient encore avec nostalgie de l’ambiance de ce mois sacré alors qu’elle était encore une enfant. «C’était une des périodes de l’année où l’on recevait le plus la famille et les amis. Les enfants avaient le droit de veiller jusqu’au repas du soir après la prière du Îchaa. Les journées de jeûne s’organisaient autour des préparatifs du ftour. J’adorais sentir l’odeur des chebbakias et de la harira qui mijotait des après-midis durant.» En effet, ramadan est pour la plupart des enfants synonyme de gourmandises et de festivités. Mais hormis ces réjouissances gustatives, la dimension spirituelle est indissociable de ce temps sacré. Alors à la question pourquoi jeûne-t-on ? Ou bien à quel âge le ramadan est-il obligatoire ? Ou encore pourquoi fait-on ainsi nos ablutions ? A cela, nos enfants attendent d’avoir des réponses claires et précises. Mais pour que l’essentiel du message soit reçu, il faut tout de même attendre un peu pour éveiller leur conscience.

Pour beaucoup, l’âge de sept ans, semble avoir été retenu par leurs parents pour le premier jeûne. Les premières prières semblent avoir lieu aussi à cette période. En apprenant quelques courtes sourates, et comment faire ses ablutions, l’enfant peut ainsi s’initier à la pratique musulmane. Toutefois, le jeûne devient une obligation pour garçons et filles à la puberté, à condition d’être en bonne santé bien sûr. Avant cela, on peut encourager l’enfant à jeûner une journée, ou un jour sur deux. La plupart choisisse le 27 e jour pour s’initier à quelques heures de privations. Et pour les aider à tenir, il faut donner du sens à la démarche. On peut leur expliquer simplement que ramadan est l’occasion de se mettre à la place de ceux qui n’ont rien. Une façon d’être solidaire avec ceux qui n’ont ni à boire, ni à manger. Et ce, même à la nuit tombée. Une fois le f’tour entamé, c’est le moment du partage et de la convivialité. A cela, on peut faire prendre conscience à l’enfant de la générosité d’Allah qui nous permet de manger et de boire à notre guise tout le reste de l’année. C’est pourquoi la prière est l’opportunité de remercier Dieu pour ses bienfaits. Mais se présenter au Tout-Puissant nécessite une toilette au préalable qui doit purifier ce que nos yeux ont vu, ce que nos oreilles ont entendu, ce que nos narines ont senti, ce que nos mains et nos pieds ont touché. L’aumône versée à la fin du ramadan est aussi une obligation envers les plus modestes.

Amener les enfants à un cheminement intérieur

Il vous faudra donc trouver les mots justes afin que l’enfant capte toute la spiritualité de l’Islam. Afin qu’il n’envisage pas cette religion comme un ensemble de contraintes mais plutôt comme un guide pour la vie. La parole du Prophète, c’est aussi beaucoup d’amour, de solidarité, de tolérance, de bienveillance à l’égard de l’autre. Mais plutôt que de longues explications théoriques, les actes seront bien plus efficaces pour lui montrer comment un bon petit musulman doit se comporter. Et de voir ses parents, sa famille, son entourage suivre le chemin tracé par le Coran, l’enfant pourra s’imprégner petit à petit de ce mode de vie. Ce n’est pas tant ce que l’on dit qui le touche, mais la façon dont nous-même nous vivons notre foi. N’oublions pas que nous sommes une référence, de véritables modèles à suivre. Enfin, il faut aussi laisser cet enfant se concerter avec lui-même afin que la foi soit vécue par conviction et non par obligation.

Quelques activités

Cuisiner de jolis biscuits en forme de lune et les offrir aux voisins. Dans un bocal décoré par votre enfant, incitez-le à y déposer la petite monnaie du quotidien qui sera offerte aux pauvres le jour de l’Aïd. Confectionner un tapis de prière à l’aide d’une taie d’oreiller et de la peinture pour tissus. L’enfant pourra décorer son propre tapis à sa guise.
Faire son chapelet de prière, pour le dhikr en enfilant des perles le long d’un fil. L’occasion de se remémorer les 99 noms de Dieu.
Laisser l’enfant préparer chaque jour une assiette de dattes. Il sera chargé de les distribuées aux membres de la famille, au moment de la rupture du jeûne.

 

Source: FA

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