Stop au grignotage !

Avec le docteur Laila Ennazk, endocrinologue, diabétologie et nutritionniste, on tente de mieux comprendre le phénomène de grignotage et de mettre en lumière quelques bons gestes à adopter, au quotidien, pour se défaire de ce «laisser-aller» face à la nourriture.

Une envie insidieuse

Ne coïncidant avec aucune véritable sensation de faim (signe du besoin physiologique du corps pour les nutriments), le grignotage se caractérise par la prise alimentaire répétée et fractionnée. S’opérant avec des aliments appréciés (le plus souvent hypercaloriques) et facilement disponibles, l’ingestion est suivie d’une satisfaction qui ne dure pas, ce qui induit le besoin de recommencer.

Des déclencheurs divers

Comptant parmi les déterminants psychologiques fréquents, le stress, favorise la prise alimentaire par réactivité de l’axe corticotrope hypothalamo-hypophysaire. La prise de l’aliment-plaisir et la recherche de satisfaction qui lui correspond peuvent avoir trait à un manque de confiance en soi, une mésestime de son image corporelle, voire même un véritable trouble anxio-dépressif. Notons que les comportements alimentaires restrictifs ont bien souvent une incidence. Adoptés fréquemment chez les jeunes en vue d’atteindre un idéal de minceur reconnu socialement, ils conduisent à des phénomènes de désinhibition (grignotage, crises compulsives,…) entraînant la mise en place d’un cercle vicieux (restriction / frustration; grignotage incontrôlé / prise de poids / restriction…). Enfin, les stimuli extérieurs (odeur des aliments, présentation appétissante) entrainent, chez certaines personnes, une envie incontrôlée de manger, ce qui favorise à terme une prise de poids

Les commandements anti-grignotage

  1. Ecouter ses sensations alimentaires. Manger en dehors de la sensation de faim-signe est néfaste pour le corps.
  2. Manger en pleine conscience. Prendre le temps de savourer, de bien mâcher et de prendre du plaisir.
  3. Bien manger pendant les repas principaux pour diminuer les fringales postprandiales.
  4. Ne pas se priver. Garder une alimentation équilibrée et éviter absolument les régimes «sans».
  5. Contourner les envies et favoriser les snacks hypocaloriques. Prendre un fruit; boire un grand verre d’eau ou des tisanes..
  6. Faire du sport, de la méditation, du yoga, de la relaxation… S’octroyer du temps et évacuer le stress. L’activité physique favorise aussi la sécrétion des endorphines, les «hormones du bonheur».
  7. Eviter de tomber dans l’ennui. Remplir ses journées aident à contourner les crises.
  8. Veiller à une bonne qualité de sommeil pour favoriser l’équilibre de la neurotransmission et donc de l’humeur.
  9. Prendre conscience de son état. Ne pas hésiter à consulter ; la compulsion alimentaire masquant parfois un état anxio-dépressif demandant un traitement médical.

 

Source : FA

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