L’arrivée d’un autre enfant : Une étape nouvelle à partager en famille

Génial ! La famille s’agrandit. Si pour certaines mamans, l’arrivée d’un nouvel enfant se fera dans un esprit de continuité paisible, ce n’est hélas pas le cas de toutes. Parmi les principales craintes, la peur de léser les aînés. Houda Hjiej, pédopsychiatre nous dit comment accueillir au mieux, cet heureux événement…

On se prépare et on « les » prépare

Tout en se préparant elle-même à recevoir ce nouveau bébé, la maman doit aussi prendre en considération le vécu des autres enfants et cela en fonction de leur âge et de leur position dans la fratrie. Ce qui est à préparer, c’est le partage de ce désir d’enfant qu’à priori les parents ont déjà muri dans leur tête et auquel la fratrie n’est pas obligatoirement prête.

Les aime-t-on tous de la même façon ?

Ce qu’anticipent généralement les parents, c’est la manière dont l’aîné ou les aînés vont vivre l’arrivée du frère ou de la sœur. Ils oublient parfois de se poser des questions par rapport à eux-mêmes. Dans certaines situations, liées par exemple au sexe du bébé ou le moment où cette grossesse a lieu, un parent peut se sentir mieux préparé à recevoir ce nouveau bébé qu’il ne l’était à l’arrivée du premier. Rien de grave. Un parent a le droit de ne pas être dans le même type de lien avec tous ses enfants. Il est simplement important d’être conscient de la chose. Nous ne sommes pas les mêmes parents à chaque fois et ce n’est pas obligatoirement une mauvaise chose.

A la fratrie, on en parle quand ?

Mieux vaut en parler assez tôt, tout comme écouter leur questionnement par rapport à cet évènement nouveau et rassurer chacun par rapport à la place qu’il a déjà. La réaction des enfants dépendra de la qualité déjà existante de leur relation à leurs parents, plus ils considèrent leur relation comme « sécurisée », moins l’arrivée du nouveau bébé est vécue comme angoissante pour les frères et sœurs.

Le moment idéal pour agrandir la famille…

Il n’y en a pas. Ce n’est pas la durée entre deux grossesses qui est importante, ce qui compte c’est l’intensité du désir des parents et la qualité de la relation préexistante entre les parents et les enfants qui sont déjà là. Ces derniers ont de grandes capacités d’adaptation qui va dépendre de la nature du lien qu’ils ont pu construire avec leurs parents et dont l’objectif est d’aider l’enfant à se détacher progressivement de ses parents pour développer une certaine autonomie psychoaffective.

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